Tu écoutais avec attention ce que cette femme, cette terrienne était en train de te raconter. Tu avais toujours été une personne ouverte, après tout, tu aimais aussi entendre les histoires, les passés, les aventures des gens que tu rencontrais. Grand curieux, et surtout, sans connaissance des limites de la pudeur, tu la questionnais sans t'arrêter pour savoir ce que la terre avait vécu dans les moindres détails, te délectant des anecdotes les plus sordides. Peut être qu'elle en avait assez de parler, peut être qu'elle avait bien d'autres choses à faire plutôt que de te décrire toute les aventures d'une seule planète qui n'était même plus vivable. Les guerres, les conflits, les armes, tout cela te passionnait. Mais derrière toute cette passion, et cette action, tu ne semblais pas réaliser qu'il y avait des hommes, des hommes et des femmes comme la personne qui discutait en face de toi, qui avaient péris armes à la main, et qui en avaient fait périr bien plus sous leurs coups. Alors, sans même réfléchir à deux fois pour vérifier que c'était bien une bonne idée, tu te décidas à faire bouger les choses, à faire en sorte que ta planète natale devienne plus active, moins calme. Tu rêvais de ces conflits sans fin qui mettraient enfin un terme à ton ennui constant. Et en tant que fils d'une femme importante, tu profitais de la position de ta génitrice afin de faire connaître tes idées et ta position. Tu prônais le fait que les terriens qui arrivaient allaient détruire Gaelia, qu'elle ne serait plus rien après leur passage. Pourtant, chaque jour, tu allais les voir, tu allais leur parler, essayant de mieux les connaître pour mieux les apprécier, et simplement pour encore plus démontrer que tu ne songeais jamais aux conséquences de ce que tu manigançait. Parce que si tu parvenais à tes fin, tes amis si cher à ton cœur disparaîtront rapidement.