Il y a des contes de fées qui font rêver petits et grands, des histoires d'aventures, de princesses et de bravoure qui encourage les enfants à croire au bonheur et à vaincre leur peur. Ces contes là tout le monde voudrait pouvoir en vivre un, voir son histoire commencer par il était une fois et la voir se finir par ils vécurent heureux. Malheureusement peu de gens on cette chance et en naissant Tannèn on ne peut vraiment croire aux contes de fées.

Tout commença de la même manière que bien des histoires, avec de la sueur, de la douleur et des cris. Hurlant pour la délivrance la future mère poussait pour faire venir au monde la petit Zhoë, une enfant pleine de promesses, soumise à un avenir plus radieux que ceux qui l'avait précéder. Dans un dernier cri, une dernière poussée ce fût l'instant tant attendu, Zhoë Tannèn, dernière née venait pour la première fois de voir la lumière du jour.

Alors qu'elle regardait sa fille, ses grands yeux encore bleus et sa petite tignasse rousse,   elle pensait à l'avenir qu'elle pourrait avoir au sein de cette grande famille, la malédiction, bien que levée pour cette génération-ci, aurait un véritable impact sur sa vie. Elle grandirait sans elle, et ça la jeune mère le savait. Pourtant, alors qu'elle observait s'agiter les petites mains de sa fille, elle savait une chose, elle saurait se frayer un chemin dans ce monde.

Les rayons du soleil pénétrait à travers une fenêtre du salon, la lumière dessinait des dessins multicolores sur le sol, reflets colorés par un mobile de verre. Les années avaient passées, le temps avait emporté mère et père, laissant à la jeune Tannèn un énorme vide. Un ours en peluche serré entre les bras, Zhoë se laissait envahir par les larmes, d'épaisses gouttes de mer glissaient sur ses joues alors que sa nourrice tentait de la réconforter. La jeune Gaëlienne avait senti la peur terrible de sa gardienne quand elle avait aperçu l'énorme insecte se promenant sur les murs, elle avait senti cette aura presque malsaine qui se glisse le long du dos et qui vous fait frisonner. Elle l'avait senti, et, sans raison elle l'avait fait disparaître. Pourtant elle était là pleurant la présence de sa cousine, effrayée par ce pouvoir qui avait choisi d'apparaître de manière si impromptus. La peur avait envahi son esprit, elle l'avait senti, elle aurait pu la humer, la goûter, et quand on a que trois ans cela vous effraie encore plus.

Les années avaient fini par passer, douce et mélancolique. Zhoë s'était laissée bercer par l'enfance, elle l'avait suivi arpentant doucement la rivière de la vie, un fin filet d'eau devenant ruisseau, fleuve et torrent. La douleur de la perte soude bien souvent la famille, et malgré son statut d'orpheline, elle avait grandit entourée. Sa cousine et son cousin l'avait bichonné, l'avait protégé, mais lui avait aussi appris que la vie est parfois faite d'épreuves et que malgré les privilèges à être née Tannèn, ce n'en est pas moins un poids lourds à porter.

Zhoë avait couru à travers champs, elle avait exploré les forêts et s'étaient enfuis de la maison pour pouvoir voir au delà des murs d'Illyria. Elle aimait l'odeur de la nature, la couleur du soleil et le son de l'eau qui s'écoule. Tout aurait été parfait, s'il n'y avait pas eu les rumeurs, les chuchotis sur son passage alors qu'elle était adolescente. Les histoires qui entouraient sa famille était nombreuses et le crime de son ancêtre connu de tous, certains la méprisait, mais le plus difficile était de sentir cette peur qui suivait son chemin. Une frayeur qui émanait de quelques badauds ou camarades de classe effrayés par un nom, une malédiction dont ils ne connaissaient rien. Pourtant, si une douleur venait lui piqueter le cœur, elle savait en devenir plus forte, plus mûre et plus intelligente.

Dix-sept ans, un âge souvent pleins d'insouciance et de candeur, un âge où les problèmes qui font le monde ne sont que vagues évocations dans un cerveau où plaisir et loisir prennent toutes la place. Etant une Tannèn on aurait pu croire que Zhoë serait d'avantage touchée par ce phénomène de frivolité adolescente, pourtant alors que certains se perdaient encore dans une enfance tardive, Zhoë Tannèn, elle, prenait le chemin de l'âge adulte.

Il y a ces moments dans vos vies qui marquent un tournant conséquent, qui peuvent être révélation et peuvent changer le cours de votre existence. Cet événement porte un nom pour Zhoë, le Ceynn, rituel obligatoire pour passé à l'âge adulte, il  représente pour beaucoup un simple rite d'intégration à la société. Aventureuse et proche de la Moïra, Zhoë, elle, le vit comme une véritable révélation. Elle n'avait que dix-sept quand elle décida de s'élancer dans les terres de Gaëlia, accompagnées de seulement quelques camarades pour découvrir et arpenter une planète dont elle avait toujours rêvé. Elle s'était émerveillée devant la beauté de la nature, avait affronter le danger avec bravoure et n'avait pas rechigné. Les épreuves n'avaient été que de légers obstacles, et puis il y avait eu l'arrivée à Illyria, ce moment d'importance et alors que du haut de ses dix-sept ans sa gemme devenait jaune, son esprit lui était resté au cœur de la nature.