"Ne me demandez pas, mon âge, ni d'où je viens. Je suis Gaëlien et j'ai l'âge de vous envoyez ad patres. Ne me demandez pas mes papiers, ni où j'habite. Je suis Gaëlien, Gaëlia est ma maison. Je m'appelle Camerone Aorie, voici mon histoire...

Je suis née il y a bien longtemps, à l'Est d'Illyria. Ma famille a toujours été très liée à la Moïra, nous l'avons servi de nombreuse année, jusqu'à ce que mon père s'écarte de la voix tracé par notre mère à tous. Le conflit engendré par ses choix furent sans précédent pour notre famille. J'ai pris des décisions difficiles et délicates. Je ne regrette rien, sauf les larmes versées par ma famille. J'ai participé à bien des fondements dans ce monde et je connais les patriarches des quatre familles, durant ma vie j'ai parcouru Gaëlia plus qu'aucun autre être vivant sur cette planète. J'ai combattu bien des adversaires, enterré beaucoup de membre de ma famille. J'ai connu la plus grande épreuve de ma vie, quand mon fils est née. Je n'ai pas su, si je devais le tuer, où le chérir. J'ai décidé de l'élever dans les croyances les plus anciennes de ma famille. Je ne l'ai pas quitté une minute durant les vingts premières années de sa vie. J'ai été à l'écoute, je l'ai entraîné, frappé, martyrisé, humilié, je l'ai aidé à se forger le caractère qu'il a aujourd'hui. Je l'ai aimé. Puis je l'ai laissé prendre son envol et j'ai très vite désapprouvé ses choix. Parfois je me dis que les enfants sont le pire reflets de nos angoisses. C'est cet homme là que tu suis."

Camerone était à plusieurs Kilomètre à l'Ouest d'Illyria, il se tenait au dessus d'un homme étalé de tout son long sur la mousse près d'un arbre. Les deux protagonistes de cette scènes se situait à la lisière de la forêt. Le fils de Camerone avait quitté Illyria à pied le matin même et avait été pris en filature par un homme. Camerone qui passait par là, était intervenu sans en alerter Aedan. L'homme qui était maintenant allongé par terre se tenait la joue et à travers ses doigts entrouverts, l'on apercevait une vilaine marque rouge. Vêtu d'une tenu de voyage grise et très simple, Camerone sortit de sous sa tunique, un petit poignard et dans un geste souple, il vint s'accroupir près de son adversaire pour posé la lame sous sa gorge avant de continuer :

"Retourne d'où tu viens et assure toi de ne pas me recroiser, ta famille ne te protégera pas de moi."

L'homme ne se fit pas prier pour prendre la poudre d'escampette. Le père d'Aedan, regarda l'homme s'enfuir au pas de course en direction d'Illyria. Ce n'était pas étonnant pour un Aorie d'être suivis, il faut dire qu'ils cultivaient le mystère comme personne d'autre et qu'à force d'assumer des choix contestables on s'attire les foudres des mauvaises personnes. Camerone n'avait pas hésité à décliner sont identité à l'inconnu, car il savait que l'information reviendrait entre les bonnes oreilles. Le patriarche était de retour dans le coin, la nouvelle devait faire le tour de la ville.